Lenny Martinez, l'échappée inachevée
Lenny Martinez aura été impressionnant durant la première partie de l'étape, ses sprints victorieux aux sommets des cols lui permettent de s'emparer du maillot à pois mais il lui en aura trop manqué pour accrocher les roues des Ben Healy et Simon Yates. On le reverra sûrement repartir à la conquête d'une étape et du maillot à pois.
| Lenny Martinez s'est emparé du maillot à pois mais n'a pas réussi à s'imposer |
Les symboles étaient nombreux, son grand-père Mariano avait gagné un 14 juillet, ce même grand-père a remporté le maillot à pois en 1978, Lenny Martinez devait souhaiter suivre l'exemple familial ce matin au départ d'Ennezat. En effet, le Français, surmotivé, était le premier stationné durant le départ fictif derrière la voiture de Christian Prudhomme, les dents tellement longues qu'il faudra demander au directeur de la course si le jeune espoir n'a pas rayé sa carrosserie.
Dans sa quête du jour, le Français aura d'abord martyrisé tout le monde, passé en tête de toutes les difficultés grâce à son punch impressionnant, il a empoché les 25 premiers points. Cela a ensuite été plus difficile, les efforts répétés lui auront peut-être empêché d'accrocher les roues. De toute façon, les montagnes Russo-Auvergnates lui correspondent moins que les monuments Pyrénéens de la semaine prochaine. Mais, lorsque le Français a fini par céder peu après le col de la Croix Morand, il n'a rien lâché. Une fois ce passage à vide essuyé, l'ancien Groupama-FDJ a de nouveau enclenché la marche avant, reprenant les morts puis les laissant se noyer dans la trainée de sang qui coulait de son nez, comme si son cerveau l'invitait à se détendre tandis que son cœur déclinait sèchement l'invitation en refusant de relâcher la pression. Ce sursaut ne l'aura pas remis dans la course, bien qu'il n'aura été revu que par Pogacar et Vingegaard, mais cela aura surtout montré de lui une combativité hors pair, une qualité dont il aura bien besoin s'il veut devenir le durable propriétaire de son bien à pois.
Il reste de très nombreux points, 80 à la Loze par exemple, et le Français se retrouve un peu les fesses entre deux chaises. Veut-il une étape et le maillot malgré le risque rentrer bredouille ? ou veut il se concentrer sur un seul objectif ? Ce qui est certain c'est que ce Tour 2025 sera un point de passage très important, une sorte de chapitre écrit en gras dans sa future légende, fait pour l'amener plus près des étoiles. L'horizon est incertain encore pour ce grimpeur de génie aux nombreux jours sans, mais espérons que cette image de lui finissant juste devant Pogacar et Vingegaard au Mont Dore devienne une habitude.
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