Giro 2025 : Ces coureurs qui s'élancent dans le brouillard

Giro 2025 : Ces coureurs qui s'élancent dans le brouillard



Si les prévisions météo annoncent un grand soleil vendredi, du coté de Durrës en Albanie, où le grand départ du Tour d'Italie 2025 sera donné, certains coureurs s'élanceront en plein brouillard. Méforme, récente chute, incertitudes... Tour d'horizon de ces coureurs qui prennent le départ du premier Grand Tour de la saison sans repère fiable. 

David Gaudu (Groupama-FDJ) 

Le Français de 28 ans nous a habitué, même récemment, à prendre le départ d'une course de 3 semaines plus sûr de lui. Après une année très difficile entre le Tour de France 2023 et la Vuelta 2024, le Français avait repris de belles couleurs sur la course espagnole achevée à la 6ème place, marquant le début d'une période plus confortable pour le Breton qui avait même retrouvé le succès. Si son début d'exercice 2025, avec une victoire sur le Tour d'Oman, a permis de conserver cette dynamique débutée fin 2024, le grimpeur a vite retrouvé la galère. Une chute à l'entrainement puis deux en course en Mars l'ont empêché de s'exprimer comme il l'aurait souhaité. Son retour à la compétition au Tour de Romandie la semaine dernière n'aura été marqué ni par la chute ni par une grande performance (30ème au classement Général).

Affiché comme leader d'un collectif Groupama-FDJ acquis à sa cause, le Breton découvre le Giro. Nul doute qu'il aurait aimé s'y rendre avec plus de certitudes. Il devrait s'accrocher pour le Général, un top 10 serait une belle performance.


Richard Carapaz (EF-Education First)

Auteur d'un Tour de France 2024 XXL terminé avec une étape et un maillot à poids, et d'une Vuelta 2024 achevée à la 4ème place, l'Equatorien évolue depuis sous les radars. Sa 10ème place obtenue sur le Tour de Catalogne n'est vraiment pas révélatrice de sa forme puisqu'en raison des conditions météorologiques, le parcours avait été modifié et amputé d'une étape montagneuse. Son réel dernier résultat en montagne est bien sur le Tour de Catalogne mais il s'agissait d'une 27ème place sur la 4ème étape, à plus d'une minute du vainqueur Primoz Roglic. 

Il lui est déjà arrivé de réussir un Grand Tour sans préparation optimale, il fera partie de ces hommes qui pourront surprendre dans la course au maillot rose. 


Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) 

Quittons le pôle montagne pour rejoindre celui des hommes rapides. Ils seront très à l'aise durant les 2 premières semaines de ce Tour d'Italie, et parmi eux Kaden Groves est un nom qui pèse. Vainqueur de 3 étapes sur le dernier Tour d'Espagne, l'Australien n'a pas connu le succès depuis. Et pourtant, le coureur de 26 ans est resté dans sa zone de confort en partant sur le Tour de Catalogne où il s'est déjà imposé 3 fois les saisons précédentes. Mais cette fois, non seulement il n'y a pas gagné mais il a abandonné la course. 

Sans succès cette année, l'Australien arrive sans confiance face aux Pedersen, Kooij, Bennett... Sera-t-il capable de venir chercher une huitième victoire d'étape en Grand Tour ? 


Olav Kooij (Team Visma/ Lease a Bike)

Dans la même catégorie, celle des grosses cuisses, Olav Kooij est aussi un grand nom. Malgré 3 succès cette année, le Hollandais figure dans cette liste. La raison ? il n'a pas couru depuis son abandon à Gent-Wevelgem fin Mars et son dernier sprint massif remonte à la dernière étape de Tirreno-Adriatico avec une 3ème place. Sûrement lancé par le poisson-pilote de luxe Wout Van Aert, le jeune sprinter de 23 ans essaiera de faire mieux que sa victoire l'année passée.


Adam Yates (UAE Team Emirates - XRG)

Son transfert vers UAE en 2023 l'avait métamorphosé, au point de devenir un potentiel vainqueur de Grand Tour (s'il ne roule pas Pogacar). Mais depuis le début de saison, il n'a été leader qu'à une seule reprise : sur le Tour d'Oman qu'il a remporté. Le reste du temps, aligné dans des compositions aux niveaux plus élevés, il a joué l'équipier. Sur Tirreno-Adriatico et le Tour de Catalogne pour Juan Ayuso et sur Milan-Turin pour Isaac Del Toro, l'Anglais s'est mué en lieutenant fidèle. Si sur chacune de ces courses UAE s'est imposé, Adam Yates n'a jamais joué sa carte. 

Son équipe le présente comme une carte pour le Général au même titre qu'Ayuso. Est-ce une vraie stratégie ou une tentative pour brouiller les pistes ? Nous ne le saurons que plus tard, en attendant l'Anglais est loin d'avoir montré son meilleur visage dans les grands évènements de l'année. 


Paul Magnier (Soudal Quick-Step)

Dernier coureur français de cette sélection, le très jeune sprinter (21 ans) découvre les Grands Tours avec ce Tour d'Italie. Son inexpérience pourrait suffire à dire qu'il s'avance dans l'inconnu, mais en plus de ça, le jeune espoir n'est pas au top de sa forme. Il s'est imposé dès son premier jour de course à l'étoile de Bessèges, a connu des frustrantes mais encourageantes secondes places sur le Samyn et l'Omloop. C'est par la suite que ça a été beaucoup plus compliqué pour lui. A Tirreno-Adriatico, face à un plateau de sprinter très fourni, il n'a pu participer qu'à un seul des 3 sprints massifs. La semaine dernière au Grand Prix de Francfort, il n'a pas non plus pris part au sprint remporté par Michael Matthews, terminant à 16 minutes de l'Australien.

Dans un effectif qui misera surtout sur Mikel Landa, le Français devrait pouvoir compter sur sa polyvalence mais aussi sur quelques équipiers tels que Lamperti ou Hayter, mais pour cela, il faudra rester sur le vélo. 


Tous ces gros noms auront beaucoup à prouver durant les 3 semaines italiennes. Toutefois, les gros favoris arrivent eux, en forme et en confiance, il sera donc difficile de se frayer une place vers les sommets, mais, les hommes listés ici, ne se déplacent sûrement pas en Albanie pour des vacances. 






 

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