Vingegaard marque son territoire
A Limone Piemonte, Jonas Vingegaard a montré tous les progrès qu'il a réalisé sur les efforts courts cette saison. Le double vainqueur du Tour de France est venu cueillir le succès et le maillot rouge, juste devant l'homme très en forme du moment : Giulio Ciccone. Troisième du jour, David Gaudu a surpris tout le monde.
Une étape toute plate avant d'arriver au sommet, il n'existe presque rien de plus Vuelta compatible que ça. Ironie de l'histoire, nous sommes toujours en Italie. Et pour cette deuxième étape d'un Tour d'Espagne pour le moment plus Margherita que paëlla, c'est Jonas Vingegaard qui a été le patron. Il y avait un doute sur le scénario de l'étape, une échappée fleuve ? un groupe d'outsiders qui sort dans le final ? un sprint entre cadors ? la première de ces options a vite été balayée quand on a seulement vu un petit groupe de quatre fuyards sortir à l'avant. Otruba, Slock, Glivar et Fernandez étaient bien trop seuls pour espérer quelque chose, surtout avec l'écart qui n'a jamais excédé les deux minutes. Cette minuscule avance s'explique par le travail des Q36.5, souhaitant mettre dans des chaussons leur leader, Thomas Pidcock.
Dans l'ascension finale (9,9km à 5,2%), la seule du jour il faut le rappeler, l'inéluctable retour du peloton sur les quatre baroudeurs est arrivé. Les trains, pour un sprint au sommet, ce sont mis en place. Lidl-Trek d'un côté, Visma de l'autre. Seul Marc Soler a tenté son habituel coup sur ses routes mais a été repris avant le sprint. Giulio Ciccone, sûr de lui et de son immense forme, a lancé son effort mais d'un peu trop loin puisque Jonas Vingegaard, désormais un sacré puncheur, lui a soufflé la victoire sur la ligne. Le Danois n'avait pas gagné depuis le Tour d'Algarve en février, une éternité pour un coureur de sa trempe. Il est désormais en rouge mais surtout, son territoire est désormais marqué, il sera impératif d'être surarmé pour espérer y poser le petit orteil.
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